[Pas finit donc ne pas poster !] Hippocampus Rapier

Description physiologique :

Cheveux : Depuis qu’il a fusionné avec son entité, Rapier a vu nombre de ses traits physiologiques se modifier. Ses cheveux sont l’un de ces traits. Originellement, il les possédait déjà mi-longs, retenus sur sa nuque en catogan, ne laissant filtrer que quelques mèches volatils sur le devant de son visage. Mais désormais, ils sont d’un bleu océanique, très troublant, mais correspondant à l’endroit où il a trouvé Alain, son entité : le fleuve. Il prend grand soin de sa chevelure, ayant été jusqu’à se désigner un coiffeur attitré, pour réviser régulièrement sa sainteté. Choyés, ils se convolutent avec grâce autour de son visage, et sont une arme essentiel dans ses occasionnelles entreprises de séduction.
Yeux/Regard : Ses yeux n’ont jamais changé, même lorsqu’il a fusionné avec Alain. Ils ont toujours été sombres, lugubrement auréolés d’une couche de ténèbres, à cause de l’épaisseur et de la couleur bleu foncé de ses cils et de ses sourcils. Cela fait de lui une personne au regard particulièrement sombre, mais en glissant sur ses cheveux et sa carrure, ils ne sont qu’une pièce faîte pour l’embellir, en lui donnant un petit côté sombre. Après tout, il est né dans la violence et a vécu dans les pires milieux.
Visage/Expression : Visage imberbe, à la peau entretenue avec un soin plus qu’appliqué, Rapier entretien son visage pour en faire une arme toute aussi exhaustive que sa lance. Elles diffèrent seulement dans leur utilisation. Il possède un panel d’expressions tout à fait remarquable, et adapté à toutes les situations. Son étonnement est celui d’un ahuris, son contentement est celui d’un enfant qui a arrêter le tir au but de son père, et son rictus sadique est celui d’un requin qui savoure un poisson inoffensif. Son visage trouve une parade systématique à toutes les situations, sans jamais faillir.
Corpulence/Allure : Plutôt grand, il atteint quasiment le mètre quatre-vingt, Rapier est pourtant un être relativement fin, et son corps rejoint l’idéal physiologique qu’il se plaît à perpétuer. C’est donc un beau jeune homme, possédant un corps d’athlète rompu aux fuites improvisées, puis aux entraînements militaires et martiaux. Seulement, il a tendance à être un peu ‘cassé’ ou ‘nonchalant’, car sa forte immersion dans les marchés illégaux n’est pas seulement à des fins commerciales : il consomme. Grâce aux drogues, il peut passer rapidement du jeun homme parfait à un camé rêveur et paumé.
Habits : Il porte une tenue classique, baies bruns et chemise blanche, et n’aime pas vraiment s’habiller de façon cérémonieuse, bien qu’il y soit régulièrement contraint. Par-dessous sa chemise, il porte une armure légère de cuir, noire, façonnée de telle sorte qu’elle n’entrave aucunement ses mouvements. Sous sa manche droite, il a accroché une pièce d’armure légère, faite de métal, et deux dagues sont glissés dans les poches arrière de ses baies.
A ses vêtements et à sa quincaillerie s’ajoutent les diverses pierreries, bijoux, qu’il apprécie. Autour de son cou, il porte une chaînette à la quelle est attachée un petit talisman, sur lequel est inscrit une prière. Sa sœur lui avait offert afin qu’il se protège des démons. Par ailleurs, il porte un bracelet d’alliage souple, bleu clair aux reflets irisés, et une bague sur sa main gauche, à l’auriculaire, rappelant fortement les chevalières de notre époque.
Tics : Regarder son interlocuteur avec un doigt dans l’oreille et les joues gonflées lorsqu’il ne comprend pas tout, ou qu’on lui explique quelque chose.


Description psychologique :

Qualités : Rapier est un escroc, un négociateur rusé, fin, prenant en compte tous les aspects des problèmes comme des solutions. D’un point de vue commercial comme politique, il est d’un secours précieux, et il a une fâcheuse tendance à trouver des os là où personne n’en trouve, où à trouver des solutions là où il n’y en a pas. Après tout, l’acte de commander n’est-il pas de tenir en équilibre sur un fil et de convaincre les autres qu’il s’agit d’un large pont ? Mais ses talents de filou ne sont pas sa seule aide pour obtenir ce qu’il veut : indics, carnets de menace, filières illégales, tous les moyens sont bons pour combattre le mal. Et Rapier a trouvé le plus efficace : le mal par le mal, en contrôlant entièrement tous les marchés illégaux, il parvient à les réguler.
Outre ces qualités pas forcément glorieuses, Rapier est quelqu’un d’ambitieux, particulièrement indifférent, sans cruauté toutefois, et qui parvient toujours à ses fins.
Physiquement, outrepassant sa beauté, il est également quelqu’un de très complet : athlète, pas mauvais de ses mains, et plutôt bon à toutes sortes de jeux d’adresse.
Défauts : Le jeune homme a beau être quelqu’un de très doué, il ne possède aucune empathie, et son tact en souffre. Ce n’est pas qu’il est cruel vis-à-vis des autres, mais il ne comprend que très rarement ce qu’ils ressentent et ne fait jamais d’efforts très intensifs afin de remédier à cela.
En outre, il attrape souvent de petites maladies particulièrement embêtantes, comme le rhume.
Rapier est également quelqu’un de ‘décalé’, souvent hors-sujet dans sa façon de raisonner, et il est peu fréquent que ses idées s’accordent à celle de quelqu’un d’autre. Sa façon de voir le monde est bien particulière.
Ce qu’il aime : Réussir est ce qu’il y a de plus jouissif pour lui. Devenir puissant, grimper les échelons, c’est bien, réussir, posséder, avoir la main mise sur le monde, c’est mieux. Parce que ce ne sont pas forcément les plus forts qui s’en sortent, mais bel et bien ceux qui ont le plus de pouvoir et d’influence. Il n’aime pas les méthodes comme celles d’Ichitsu, qui choisit de gouverner par la seule force, car quand il ne possède plus celle-ci, ou qu’elle est controversée, il n’a plus aucun pouvoir. Non, il est d’avis que le pouvoir doit être maintenu par les sentiments et la menace psychologique.
En matière de personne, il aime les individus présentant de l’ambition et de la détermination, et n’apprécient aucunement ceux qu’il considère comme des légumes, sans jugeote, pusillanimes et lâches.
Ce qu’il déteste/ses phobies : Il est mauvais joueur, et n’aime pas les choses particulièrement compliquées. Il préfère que ce soit simple et très explicite pour lui, afin de ne pas se perdre. En bref, il aime avoir la main mise sur la situation et n’aime pas qu’elle lui échappe. En termes de phobie, il n’en a pas de réelles, marquée, bien prononcée, mais mourir ne le laisse pas indifférent, comme bien des hommes il a la peur de vieillir et devenir immortel pourrait lui être une perspective intéressante. Toutefois, il n’est pas envisageable qu’il risque sa vie pour cela : c’est quelqu’un qui est très à cheval sur les chiffres, les pourcentages, et qui ne se lance jamais dans quelque chose d’insensé.
Perçu par les autres : C’est un bon souverain, qui prend en compte les intérêts de sa plèbe, et les voient autrement que comme ses péons. Il dirige, certes, l’Empire d’une main ferme, mais sait se montrer compréhensif. Et malgré ses écarts, personne ne sait qu’il se drogue, on lui pardonne, arguant qu’il fait sûrement cela pour contrôler le vice. Vis-à-vis des autres peuples, il est l’homme le plus respecté, mais aussi le plus critiqué pour ses activités illicites.
Manière dont il voit les autres races : Les elfes sont semblables aux humains, bien que plus sages et bien moins corrompu, à fortiori car les indics n’y sont pas pléthore. Les nains sont lourds, rageur et il s’agit d’un peuple guerrier. Toutefois, leur marché est le plus intéressant et le plus rongé par la corruption, il y trouve tout son bonheur. Les Irons, fiers, majestueux … Il rêve de les faire tomber de leur fauteuil douillet ...

Equipement, entité : Seront définis dans la fiche de jeu ...

‘’ Bonjour, je voudrais rendre visite au marchand de sable, c’est bien ici ? ‘’

Ernest leva la tête de ses liasses de parchemins. Voilà une heure entière qu’il les étudiait, afin de comprendre une nouvelle médecine, qui peinait à percer. Celle-ci reposait sur des principes assez rudimentaires, mais combinait différentes utilisations de magie télékinésique avec des plantes aquatiques. Il s’agissait, en fait, de réduire en bouillie les plantes et de soigner les maux les plus profonds en convoyant la mixture directement jusqu’à la source de celui-ci. Avant que l’étranger ne l’interrompt, il étudiait le cas de la Myosotis scorpioides, une plante en apparence bénigne malgré son feuillage sublime et tricolore, mais qui, fusionnée à la magie, pouvait réaliser des prouesses insoupçonnées. Ainsi, elle permettait de guérir le hoquet par infusion à plaie ouverte, ce qui était donc strictement inutile, mais qui représentait du point de vue du docteur une formidable avancée pour la science. Effectivement, Ernest avait, dans sa vie, découvert nombre de choses totalement inutile, mais qui avaient finalement conduit à des aboutissements intéressants, et exploitable. Il était donc partisan de ne jamais rien sous-estimer, pas même l’inutilité la plus marquée.
Trêve de bavardages. L’homme qui venait de lui poser une fort étrange question l’intriguait. Il avait l’air défoncé, allumé, et avait une allure incertaine. Encore un qui devait abuser de la drogue naine. Une vraie plaie, cette drogue naine : les overdoses se multipliaient ci-et-là du continent, et plus il y en avait, plus les camés se shootaient. Ca leur donnait le béguin, ces conneries. Cet homme, lui, n’avait pas le béguin. Non. Mais il était quand même sérieusement amoché : son épaule saignait, à grands flots pourpres, et une pointe de flèche était encore visible sur son mollet gauche. Ajoutez à cela les vêtements déchirés, l’air égaré, et les lèvres pendantes, grandes ouvertes, et vous comprendrez ce qui fascinait tant le docteur dans cette apparition.
Pis encore, l’égaré tenait entre ses bras tatoués, un cœur transpercé et un tigre farouche façon bad boy musculeux, un tas de couvertures que le docteur ne tarda pas à analyser. Il avait lu beaucoup d’histoires fantasques comme réalistes, et savait d’expériences que les tas de laies, c’était toujours signe qu’un mioche allait s’introduire dans l’histoire. Il soupira.

* Et je suis censé être le gentilhomme qui va s’occuper de lui à la mort du père, c’est bien ça ? Putain … Mais les bébés, c’est la plaie, quoi … *

En plus, le père semblait carrément atteint, alors le fils ne vaudrait sans doute pas beaucoup mieux … Il était un médecin reconnu, magicien-chirurgien, et bien trop occupé pour s’occuper d’un mouflet. Le père déposa le tas de tissu au milieu de ses bras, et s’écroula à ses pieds. Dans un dernier souffle, il lui saisit fermement la jambe et murmura :

‘’ C’est une offrande, pour le marchand de sable … Il ne faut pas l’abîmer, puisqu’il aime les enfants quand ils sont encore bien portants et en vie … Celui-là, il doit prendre la place du marchand de sable, endormir les enfants en sécurité, veiller à ce que tous les quartiers aient leurs lampadaires … Oui … ‘’

Mort. Hémorragies multiples des suites de ces blessures. Il allait falloir se débarrasser du corps, personne ne le soupçonnerait d’un truc aussi hasardeux. Mais avant, il fallait trouver ce qu’il allait faire du mioche. Il soupira de nouveau et se tourna vers la fenêtre pour regarder la lune, sa décision était prise …
Ernest ouvrit la fenêtre et balança le gosse dehors, du troisième étage.

Fort heureusement, ceci se passe à plusieurs centaines de kilomètres de la naissance d’Hippocampus Rapier. Tout cela pour montrer que la roue de la chance ne sourit qu’à certains élus.