Elmar Hyacinth, ou les deux faces du rêve [VALIDE]

Identité

Nom : Hyacinth
Prénom : Elmar (Il faut noter qu'on l'appelle généralement par son nom)
Age : Environ 300 ans
Race : Vampire
Classe : Maître de la Guilde
Niveau : 10

Description physique
* Cheveux : Hyacinth a les cheveux plutôt longs, descendant à peine en dessous des épaules. La plupart du temps, elle les gardes noués sur l'arrière de son crâne, afin qu'ils ne la gênent pas. Elle n'en prend pas vraiment soin comme le ferait tout autre belle jeune femme, mais les douches et sa grâce naturelle suffisent à les rendre plus que convenables : ils l'embelissent comme se doivent de le faire tout bons cheveux, accessoires de mode toujours très choyés. Naturellement, ils sont blonds, mais Hyacinth n'aimait pas cette couleur et les a teint dans ce rose/violet que tout le monde lui connaît dans la guilde.
* Yeux/regard : Ses yeux sont du même bleu/violet qu'une hyacinthe, fleur gamopétale qu'elle trouvait magnifique par un temps, et qu'elle se plut à contempler. Son regard est assez lisse et inexpressif pour que vous ne puissiez y voir que le reflet du profond de votre âme, vos peurs enfouies et vos remords cachés. Soutenir son regard est un supplice de l'âme avant d'être un supplice d'esprit.
Si d'aventure elle riait, vous pourriez constater combien ses yeux ont brillé, lorsqu'elle était une jeune enfant. Quel dommage que la vie soit assez forte pour briser quelque chose d'aussi puissant que le sourire d'une gamine ...
* Visage/Expression/Couleur de peau : Hyacinth a un visage lunatique lorsqu'il n'est pas inexpressif. Colère, tristesse, lassitude, dépit. Elle semble rongée par quelques démons plus puissants qu'elle. Sa peau est pâle, presque fantomatique. Elle n’a pas de ride et possède une peau parfaitement lisse, imberbe. Si ses yeux restent inexpressifs en tous temps, il lui arrive de sourire. Pas de grands sourires jusqu’aux oreilles, mais du coin des lèvres, et contrastant toujours avec ses yeux et son visage morose.
* Taille/Poids/Corpulence : Construite tout en longueur, en finesse et en harmonie, la vampiresse ne paraît pas spécialement grande. Seulement, elle tourne facilement autour du mètre quatre-vingt. Son poids est bien moins impressionant, c'est une plume, mais on ne demande pas le poids d'une femme, voyons ...
*Allure/Démarche : Souple, féline, elle n'est pourtant pas l'idéale de la vampiresse. Véritable générateur à énergie, elle ne tient jamais en place. Brusque, changeant facilement d'allure et passant du calme le plus posé aux états de colère les plus violents, elle n'est jamais la même. Mode haute tension ou mode danseuse, voire les deux en même temps ... Mais Hyacinth en réserve bien d'autres ...
* Habits : Elle porte une tenue de cuir épousant parfaitement sa silhouette, d'un noir d'ébène harmonisant parfaitement avec l'idée de la sublime Veuve Noire, ou de la Rose. Il y a du danger dans les beautés les plus fascinantes ... La tenue est d'ailleurs plutôt courte, coupant au-dessus de sa poitrine et ne comportant aucune manches. Lorsqu'elle sort au-dehors, elle revêt cependant une écharpe et une cape de voyage, bien pratiques pour passer inaperçu.
* Tics : Des expressions orales que vous pourrez peut-être découvrir, une manie à réfuter et à être condescendante.

Description caractérielle
* Qualités : Hyacinth est une femme très tonique, sportive, et de part son appartenance aux vampires, elle possède un corps aux capacités largement supérieures à un être humain normal. Même pour une vampiresse, elle est très rapide, souple.
Outre ses capacités physiques, Hyacinth est quelqu’un d’empathique, bien qu’elle ne fasse pas souvent un usage très orthodoxe de cette faculté. Hormis cela, elle est efficace dans tout ce qu’elle fait, malgré un petit côté superflu, et elle sait faire fonctionner ses méninges. Un petit génie.La jeune femme est également aussi tenace que buté. Et la défaite n’étant pas une chose qui l’intéresse, elle la préjuge comme inutile. De part le fait, elle est accrocheuse et se donne toujours à fond dans tout ce qu’elle fait, ne fut-ce qu’une simple partie de jeu de l’oie. A noter, et c’est plutôt étonnant de sa part, qu’elle est très habile de ses mains et qu’elle est douée pour peindre, dessiner, ou même cuisiner.
* Défauts : Hyacinth fait partit des personnes qui énervent de part certains traits de caractère qu’elle se plait à mettre en valeur. Notamment, elle est butée. Lorsqu’elle a une idée en tête, et surtout un préjugé, il existe bon nombre de difficultés qui rendent difficiles son extraction, et encore d’avantage son remplacement. Apposé un ersatz à l’une des pensées, ou à l’un des objectifs, de la Veuve Noire est donc quelque chose de difficile. Mais sa capacité à énerver les autres êtres ne se limite pas à cela. Effectivement, Hyacinth aime parler de ses exploits, et démontrer à ces ‘chers compagnons’, comme à ces ennemis d’ailleurs, qu’ils ont tord, afin d’étaler noir sur blanc sa supériorité vis-à-vis d’eux. Pédante, et égocentrique, donc. Mais, il faut le noter, elle l’est surtout avec les hommes et les femmes qu’elle juge indignent de son attention. D’autre part, elle est très sélective et n’aime pas s’encombrer de choses ou de personnes inutiles.
* Ce qu'elle aime : Les jeux de réflexions et de stratégie en tout genre, tel que le shogi, ou les échecs. Elle change de comportement lorsque l’on lui propose une partie, et devient généralement un peu plus ouverte. Elle aime également le silence, et sait le faire sentir. Au-delà du silence, le calme est également quelque chose qu’elle apprécie, et lorsqu’elle va sur le continent, elle aime s’asseoir dans une plaine d’herbes hautes et contempler le ciel. Son pêché mignon pourrait être la délectation qu’elle éprouve lorsqu’elle s’amuse avec une proie, aussi bien verbalement que physiquement.
* Ce qu'elle déteste/phobies : Elmar ne supporte ni le bruit, ni le désordre. Et on ne sait pas si elle les déteste, mais elle ne réagit que très rarement aux ordres. Les personnes qu’elle méprise par-dessus tout sont celles qui parlent pour ne rien dire, les Don Juan et les allumeuses et bien entendu, les boulets. Sa principale phobie est de perdre le contrôle de son corps, ou de la situation. Elle aime avoir le pouvoir entre les mains et ne le partage pas.
* Perçue par les autres : Tout d’abord, on peut aisément dire que c’est une belle femme, et lorsqu’elle ne porte pas sa cape, les murmures et les sifflets ont tendance à fuser. Sinon, personne ne la connaît très bien, et outre ses changements de personnalités aussi brusques que fréquents, aucune âme vivante ou défunte n’a jamais été en mesure de dire ‘je peux la cerner’.
* Manière dont elle voit les autres races :Les humains sont pour elles de pauvres créatures inférieures, certes ingénieuses, mais qui n’ont pas été gâtée par la nature. Tout comme les elfes, à la certes puissante magie, mais aux corps frêles et chétifs, incapables de supporter la vraie ardeur d’une bataille. Les nains, rustres et grossiers à ses yeux sont l’incarnation même de ce qu’elle hait le plus au monde. Seul les Irons sont à ses yeux une race ayant un semblant digne, mais elle ne les aime pas spécialement non plus.

Armes et équipement
- Rapière blanche 'La Porte de la vie' (17)
- Rapière noire 'La Porte de la mort' (17)
- Vêtements de cuir noirs (12)
- 1 potion de vie (+40)
- 1 dague argentée (9)

I) Génese de la suçeuse de sang

|| Fermez vos cœur avec plus de soin que vos portes || - Johann Wolfgang von Goethe

Trois cents ans avant notre ère, durant l’ère des deux Grands Empires.

Ray Hearthmoore était un elfe noir de bientôt deux cent-vingt cinq ans. Mince, souple et agile, il était contigu à l’image de l’elfe modèle que tendent à imposer les manuels d’histoires. Depuis son plus jeune âge, il avait chassé pour son clan, avec une rare dextérité, jusqu’à devenir le Maître-chasseur de celui-ci. Traqueur d’exception, archer adroit et savant forestier dont la mémoire endure l’image et les propriétés de milliers d’individus animaux ou floraux, il était reconnut par son clan tout entier, et son existence promettait d’être celle d’un héros.

Les elfes noirs, plus proches descendants des Elfes de Sang qui anéantirent les dragons, étaient un peuple rare au sein du royaume de l’Ether et certains de ses clans n’y habitaient même pas. C’était le cas du clan des peupliers, clan aux origines très sombres et aux intentions aussi floues que peu dignes qui avait choisit de se cacher à Consensus, la forêt des mirages. Les hauts-dirigeants du clan visaient à maintenir une abîme totale entre les membres du clan, que dis-je, de la secte, et le monde extérieur, aussi les lois y étaient très strictes et en les transgressant, même le plus hardi et le plus précieux des héros devenait un moins-que-rien, avec un nouveau statut d’hors-la-loi. Son statut prestigieux était effacé, oublié mirageusement par tous, jusqu’à ses propres enfants, et il n’était plus qu’une vermine, un insecte à exterminer. Le coryphée du clan des peupliers et ses acolytes prônait le contrôle absolu et l’obéissance aveugle et sénile, tenant les brides de chacun d’une poigne colossale. Attenter à leur personne était un crime à la hauteur de celui de Prométhée envers les dieux, et le châtiment était tout aussi conséquent, à l’exception près qu’ils ne se contentaient jamais d’un foie.

Lors d’une des réunions du coryphée et des acolytes avec des représentants de l’Ether, parmi eux le tristement célèbre Ichitsu Kawa, Ray Hearthmoore fut convié à participer, en tant que Maître-chasseur du clan des peupliers, à cette tablée austère. Il y rencontra pour la première fois Izândi, elfe de l’Ether dont les pupilles bleues-violettes et la chevelure dorée avaient fait chavirer plus d’un être. Elle était présente à deux chaises d’Ichitsu, trahissant un statut relativement important au sein de son royaume, et, par la suite, Ray apprendrait qu’elle était l’une des chasseuses personnelles de l’Empereur et qu’elle avait occis de nombreux ennemis de l’Ether aussi facilement que si elle avait fait les commissions. Si ce ne fut pas un coup de foudre entre ces deux êtres aux mœurs si différents, mais cela ne s’en éloignait guère.
Ils se rencontrèrent bien des fois, dans un secret absolu, et dans des lieux toujours différents, en Ether, au cœur des bois de Consensus, dans une ville perdue au milieu du désert, tous les endroits se révélaient perfection et utopie pour accueillir leur amour.
Ray put mener cette double existence durant seulement quelques années.

Rendus méfiants par de récents évenements et des soulevés de protestations, le coryphée avait soigneusement enquêté sur tous les elfes du clan. Il finit par déceler les absences de Ray, pourtant soigneusement couverte par de solides prétexte, tel des parties de chasses ou un besoin d’être seul avec la nature. Il alla jusqu’à surprendre les deux amants, un soir de clair de lune, à l’orée de la forêt des mirages, et donna l’ordre de les éxecuter, sans aucune compassion pour son Maître-chasseur devenu héros.
Ray Hearthmoore fut l’un des héros que la secte traîna dans la boue comme parjure, alors qu’il n’avait qu’effleurer un idéal fait d’amour et de liberté. Il mourut en parfait héros chevaleresque, occillant autant d’ennemis que l’auraient fait cinq hommes et sauvant sa belle, l’accompagnant dans sa fuite par les hurlements de son cœur.

Deux mois plus tard, Izândi mit au monde une jeune fille, qu’elle nomma Vanessa. La petite avait les yeux de sa mère, bleus tirant sur le violet, et on sut dès ses premières années qu’elle aurait la même chevelure lumineuse qu’elle.

II) Une jouvencelle mordante et caustique !

|| Là, des pleurs, des soupirs, des lamentations
Résonnent de partout dans l'air privé d'étoiles,
Si bien qu'avant d'entrer j'en eus le cœur serré. ||
- La Divine Comédie, Chant III, Dante

Une quinzaine d’année plus tard, alors que la guerre avec les nains sévit au Sud.

Izândi était devenu une elfe très appréciée au palais royal, assez pour avoir été anoblie par Ichitsu, et jouir d’une fortune conséquente. Vanessa, qui deviendrait Hyacinth par la suite, jouit donc d’une enfance relativement paisible, au palais de l’Ether. Elle entendait parler des conflits du coin de l’oreille, et vivre tous les jours en compagnie des êtres les plus importants de l’Empire lui amenait de nombreux défis. Ichitsu Kawa lui-même, reconnaissant l’exceptionnel talent de la jeune femme pour cela, jouait aux échecs avec elle. Vous imaginez, une gamine qui joue aux échecs avec le souverain de l’Ether ? Ses ambitions étaient à la hauteur de ce qu’était son enfance : elle voulait tout simplement supplanter son Empereur, conquérir le monde, et étaler son génie aux yeux de tous. Et s’il n’y avait eu que ça … Très adroite dans le maniement des armes, possédant une excellente mémoire, elle eût le droit à une éducation complète et de qualité, ravissant et ravivant ses vieux enseignants, fiertée de sa mère dans son rôle de joyau de l’Empire.

Toutefois, elle était très désintéressée de la gente masculine, au grand damne de ses proches, et les rares prétendants assez hardis pour l’aborder étaient rejetés : elle souhaitait quelqu’un de digne d’elle, et il n’était guère facile de savoir qui correspondait à son principale critère, car personne ne le connaissait.

III) Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour ...

|| Je te purgerais si bien de ta grossiereté mortelle que tu iras comme un esprit aérien.|| - William Shakespeare

Durant les cinq années qui suivirent …

Vanessa, dix-huit ans, est devenu une belle femme, élancée, mince, dont les yeux laissent pantois, rêveur, durant de nombreuses heures. Sa chevelure est aussi blonde qu’on l’avait prédit autrefois, doré à l’instar de celle de sa génitrice. Les hommes se succèdent à sa cour, mais elle les repousse, sans jamais se laisser intimider. Elle ne veut pas de nobles, de bourgeois, de quoi que ce soit de ce goût là. Non, ce qui intéresse la jeune femme, c’est la grâce, la légèreté, la pureté, la perfection à son état le plus brut, le plus sauvage. Elle a lu de nombreux ouvrages, et une évidence en est ressortit : aucun homme ne peut être de la sorte. La légèreté et la pureté, même au sein des elfes, c’est une affaire féminine. Seulement, les femmes sont bien trop lunatiques, bien trop … vive, flambantes. Non, il lui faut quelqu’un de très efféminé, mais d’également très calme, afin d’apaiser son âme caustique de jouvencelle insatisfaite.
Elle ne trouva pas, et ce n’était pas son principal souci, à vrai dire. Elle préférait s’entraîner, lire, s’approcher chaque jour un peu plus de la perfection. Se marier, c’était l’un des fantasmes de sa mère, pas l’un des siens …

Ces années furent relativement paisibles, mais tout le monde s’accordait à une chose : outre la beauté de sa mère, la jeune fille avait la force, le talent, et une volonté écrasante. Qui donc pourrait l’arrêter ?

IV) Le Flambeau de la Création et les fanaux pourpres

|| Survivre, ce n’est pas vivre.||

Deux cent à cent cinquante ans avant notre ère, juste avant l’ère des sans-âmes.

La jeune femme marche d’un pas calme dans les rues de la capitale. L’Ether entier est sa maison, et son peuple est à ses pieds, aux pieds de son prodige, de sa future reine. Il paraît évident qu’elle a les épaules pour succéder à Ichitsu lui-même, et l’Empereur ne le nie pas. Assurance, puissance, présence, elle n’a rien à redouter alors qu’elle marche de nuit dans les rues. Seulement, un mauvais pressentiment l’assaille, joue avec ses entrailles, taquine son cœur et son crâne. Elle ne s’est pas ce qui s’ourdit dans les ténèbres, mais la magie noire est à l’œuvre.

Quelques centaines de mètres plus loin, l’Empereur vient de mettre au monde une nouvelle puissance : les sans-âmes. Sharkmana, Yvan Kimino, Eragon. Ses trois lieutenants viennent de servir de réceptacles à de surpuissants démons. La foule hurle autour d’eux, certains d’envie, d’autres d’effroi, d’autres encore, les admire. Le peuple entier est purgé. Ceux qui ne peuvent posséder de démons sont tués, ceux qui le peuvent sont sondés par la toute puissance de la nécromancie. Si leurs intentions sont d’être allié à Ichitsu, ils sont déclarés réceptacles, sinon, ils sont jeter dans la fosse comme tous les autres. Aucun noble du palais n’est déclaré apte, ils voient tous leurs boyaux se répandre sur le sol, et leur vie s’évaporer dans l’obscurité.
Vanessa arrive à temps pour voir le sort d’Izândi. Pour la voir mourir de la main de l’homme qu’elle admirait le plus au monde. Son esprit, corrompu dès sa naissance par le flux noir, n’y voit qu’un châtiment bien infligé, mais son cœur se serre, hurle en silence. La Maître-chasseuse de l’Empire de l’Ether est morte. Elle croise le regard d’Ichitsu, celui-ci lui adresse un discret sourire, paternel, complice. Quelques mots résonnent à son oreille, et elle comprend : il ne lui fera rien, à elle. L’Empereur a encore assez de sentiments pour ne rien lui faire. Elle doit fuir, et ne plus revenir … Et c’est ce qu’elle fait. Elle quitte la capitale, courant sans effleurer l’idée de s’arrêter, jusqu’aux confins Nord de l’Ether, où elle trouve refuge dans le clan des loups … Qui ne lutte pas aux côtés d’Ichitsu.

Elle y vivra durant de nombreuses années, renfermée, taciturne, assistant, impuissante, à l’épopée des sans-âmes, à la domination totale de Démeria. La jeune femme, instable, finit par tuer son meilleur ami au sein du clan : un jeune elfe bavard et enjoué, du nom d’Yyukeo, et prend la fuite sans demander son reste. Durant bien des années après sa vie au clan des loups, elle ne fera qu’une chose : étudier les arcanes de la Nécromancie, se corrompre jusqu’aux os les plus petits, jusqu’à l’âme.

Les battements de son cœur ne vibrait alors que pour sa vie. Un objectif anime encore le regard de braise de la sans-âme : elle doit tuer Ichitsu Kawa, lui voler son démon, le supplanter …

V ) La mort d’un Dieu

|| Comment peut-on rêver d’éden dans l’au-delà en maculant de boue infâme le paradis que l’on a ? ||
Nemo

Cent ans avant notre ère.

Vanessa tire fermement sur ses reines, afin d’arrêter sa monture. Elle est arrivée aux abords de Tonus, théâtre de l’affrontement entre Kraven et Ichitsu. Se retournant dans la direction de l’Ether, qu’elle a quitté le matin-même, elle scrute l’horizon. On y voit l’immense tour de lumière. Même à près d’une centaine de kilomètres, on voit encore cette foutue tour. Elle n’aimait pas les sans-âmes, mais elle n’aimait pas non plus les autres peuples qui lui avait usurpé sa victoire, car elle en était sûre : dans l’état actuel de ses forces, elle aurait dû être à la place du Maître-Temps, luttant à mort avec Ichitsu Kawa. Elle serra les dents et descendit de sa monture, pour courir vers le champ de bataille, sachant pertinemment qu’elle serait la seule à être témoin d’aussi près de l’affrontement et qu’au moindre dérapage, elle ne pourrait compter que sur sa force. L’enfant était devenu une jeune femme, la jeune femme une démone, un être imparfait et corrompu.
Lorsqu’elle arriva à hauteur de l’affrontement, tout était finit. Plus de traces de Kraven, Ichitsu gisant, grièvement blessé, au seuil de la mort, sur le sol. Le flux sombre avait disparut de son corps, il était redevenu Ichitsu Kawa, le bon souverain, le plus grand des elfes. La jeune femme s’agenouilla à son côté, et posa sa main sur la sienne. Elle avait juré de le tuer, mais alors qu’elle le contemplait au seuil de l’enfer, elle commençait à entrevoir une nouvelle éventualité : tout cela n’avait été qu’une pitoyable mascarade. La voix de son mentor, entrecoupée de crachats écarlates, scella à tout jamais ces mots dans sa mémoire :

‘’ J’ai échoué, Vanessa. J’ai effleuré mon rêve, mais j’ai échoué. Je … Tu dois connaître la vérité, ce pacte avec Arioch, la création des sans-âmes, la mort de ta mère … Je suis désolé, mais tu me connais mieux que quiconque : je me donne toujours tous les moyens possible afin de parvenir à mes objectifs. Démeria … Depuis l’arrivée des elfes et des hommes, Démeria est une terre souillé, jusque dans les profondeurs de sa terre, épanchant son emprise virale par-delà même les océans et les cieux. Il fallait recommencer à zéro, et Arioch m’a donné la possibilité de le faire … Je voulais tuer Kraven, afin de devenir le Maître-Temps. Ensuite, j’aurais anéantit chacun des êtres indigne de cette terre, j’aurais laissé une poignée seulement d’êtres en vie … Je vous aurais protégé alors que je détruisais et rebâtissais le continent. Je t’aurais guidée, chaque jour, chaque heure, chaque minute, afin que tu deviennes surpuissante, et nous nous serions affrontés. Là, tu m’aurais tué, et j’aurais emporté toute cette magie noire qui te souille, je t’aurais purifiée dans ma mort … Tu aurais été la créatrice d’un nouvel espoir … Vanessa … Je m’excuse. ‘’

Une larme. Pure comme un diamant. La seule larme versée par Ichitsu Kawa, le premier Dieu à avoir tenté de donner un espoir à Démeria.
Vanessa retint à grande peine ses sanglots, et prit les deux lames accrochées à la ceinture de son mentor : les Portes. Elle saisit son poignard, et traça un gouffre sanglant sur la poitrine d’Ichitsu, entaillant son cœur, et se pencha pour en boire le sang.
La douleur qui la régit alors fut atroce, et l’envoya se convulser au sol. La transformation dura pendant près de deux jours, au terme desquels elle resta étalée sur le sol durant de longues heures, épuisée, n’osant croire que c’était terminé.
A l’aide de la magie noire, et de son nouveau corps, elle partit chercher Arioch, prisonnier dans les tréfonds de Consensus.

Quelques années auparavant.

Sommets rocheux où jadis les fiers dragons rugissaient, adressant à l’éden comme à l’enfer leurs plus belles lettres d’intimidation. Une ombre glisse, se pavane entre les roches saillantes. Elle s’arrête, elle ne peut pas grimper plus haut. Après tout, elle ne peut pas voler. Pas encore. La bouche encore sanglante, elle appose sa main sur une image fictive du continent.

‘’ Démeria, je vais t’annihiler. ‘’

[Validé]

PS : désolé j'avais prévu mieux, seulement je pense que l'admin à autre chose à faire qu'une BG-Titan xD

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